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Malgré l'absence officielle de Citroën, Sébastien Loeb est parvenu à s'adjuger un troisième titre d'affilé.
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Loeb fraîchement titré, nous n’avons pu résister à l’envie de tester son bolide bleu. C’est chez SCX et au 1/32ème que ça se passe!

Le rouleau compresseur
Depuis le début des années 1990, la marque Citroën s’évertue à dominer toutes les disciplines dans lesquelles elle s’engage. Après avoir outrageusement écrasé la concurrence japonaise en rallye raid de 1992 à 1996 avec la ZX, le constructeur aux chevron se lance dans le championnat de France des Rallye avec la Xsara kit car, et remporte le titre en 1998 et 1999 avec Philippe Bugalski. 2001 marque le début de la success-story de Citroën en championnat du monde des rallyes. Cette année-là, les Xsara ne sont engagées que sur quatre épreuves. Sébastien Loeb, issu de la filière Citroën Sport, signe une prometteuse seconde place au San Remo. L’Alsacien obtient sa première victoire WRC au Deutschland Rally 2002. En 2003, pour sa première saison complète, il termine second au championnat avec 3 victoires mais offre à Citroën son premier titre constructeur. Depuis 2003, le Français est invaincu dans le championnat du monde des rallyes. Son dernier titre constitue à coup sûr la plus belle démonstration du potentiel de la voiture et du pilote. En effet, malgré son indisponibilité pour deux courses et l’absence officielle de Citroën, le pilote français est parvenu à s’adjuger le titre mondial à deux manches de la fin de la saison…

Un highlight SCX
Comme toute légende automobile qui se respecte, la Xsara a eu droit à son lot de reproductions au 1/32. L’on dénombre pour l’instant les interprétations de TeamSlot (qui s’est toutefois borné à la version kit car), Autoart et SCX. C’est la dernière citée qui nous intéresse. En effet, la marque ibérique a fait de la machine à gagner française un modèle incontournable de son catalogue. Depuis la version "T4", la Xsara se voit mise à jour quasiment chaque année. Le millésime 2006 ne fait pas exception à cette règle, ceci malgré son statut de voiture semi privée de l’écurie belge Kronos.

La Xsara WRC SCX face à son homologue de chez Autoart.

Au goût du jour
SCX a choisi de reproduire la Xsara qui a terminé seconde du Monte-Carlo 2006, aux mains de Loeb naturellement. Première impression, le bleu qui paraît, sur les photos, systématiquement trop pâle par rapport à l’original, est en réalité très réaliste. L’on regrettera en revanche l’absence de rétroviseurs, d’antennes ainsi que de la prise d’air de toit. Des défauts récurrents sur les Xsara SCX. Une négligence qui contraste avec la justesse des formes de la carrosserie. A chaque évolution du modèle original, SCX se fend en effet d’une révision de son moule, essentiellement au niveau des prises d’air du bouclier et du capot.

SCX a oublié les rétroviseurs.

Au chapitre qualité, cette Xsara Kronos convainc par une finition correcte dans l’ensemble, très bonne si l’on a conscience d’avoir faire à une SCX… Attention toutefois à contrôler votre modèle en magasin avant de l’acheter, la finition des voitures de la marque étant pour le moins inégale. Sur notre modèle, aucun défaut majeur n’est à signaler. L’épais voile de vernis est proprement appliqué, même si quelques impuretés apparaissent en certains endroits. La tampographie apparaît en revanche sans reproche.

4x4, comme la vraie
A l’instar des autres WRC Tecnitoys, la Xsara bénéficie d’une transmission intégrale par cardan. Deux pignons de 9 dents attaquent autant de couronnes de 27 dents. Ce qui, à la sortie, donne un rapport ultra standard de 3. Le reste de la mécanique est également extrêmement classique avec un moteur RX-81 en implantation longitudinale arrière. D’origine, l’aimant est positionné sous le châssis, entre le moteur et les roues arrière. Il est aisément retirable sans ouvrir la voiture en enlevant deux vis. Les tresses transmettent l’électricité au moteur via les originales lamelles en cuivre qui font la spécificité des productions SCX. Nous terminerons ce bref exposé technique en précisant que ce modèle dispose de puissants éclairages à l’avant et à l’arrière.

La Xsara bénéficie d'un mécanique à transmission intégrale par cardan.

Mets les volts!
Nous avons effectué la prise en main de la dernière production SCX sur la petite piste Scalextric Sport du magasin parisien Slot-Vallées. Sans aimant ni préparation, la Xsara se montre relativement agile malgré la faible adhérence du rail Scalextric. Habitué à la mollesse des motorisations SCX, nous avons été surpris par la vélocité du RX-81. Les reprises sont si franches qu’elles en deviennent difficiles à contrôler sous 16 volts, ce d’autant plus que le grip des pneus n’apparaît pas très adapté à un revêtement aussi lisse.

Sur piste Carrera, la Xsara fait montre d'un équilibre impressionant.

Nous avons réalisé la suite du test sur une piste Carrera de 16 mètres 11, sous des voltages allant de 16 à 18 volts. Nous avons débuté l’essai sans préparation. Le grip légèrement supérieur de la piste allemande permet à la Xsara de démontrer son véritable potentiel. Sous 16 volts, la voiture est affectée par un léger survirage. Elle s’avère malgré toute plaisante à piloter, les dérives accompagnant le mouvement de la voiture dans les virages. Le meilleur temps est fixé en 8'18''. Ce voltage met par contre en lumière la piètre vitesse de pointe de la voiture. Une faiblesse relativement handicapante sur un circuit équipé d’une ligne droite de 3 mètres 11. S’agissant d’une voiture de rallye, nous lui pardonnerons cependant cette petite faiblesse. Sous 16,5 volts, la Xsara devient immédiatement plus vive. Les dérives se font plus amples et les accélérations puissantes. La voiture reste malgré tout très agile et agréable à piloter. Si le meilleur tour est fixé en 7'93'', l’on tourne régulièrement en 7'95''. L’on rajoute alors 1,5 volts à l’adition et là, la Citroën devient bestiale, même si sa vitesse maximale est rapidement atteinte. En travers dans tous les virages, la Xsara se relance avec brutalité. Il devient dès lors très difficile de boucler un tour propre, mais la voiture ne deslote que rarement, signe du bon équilibre de son châssis. Le chrono référence est établi en 7'74''.

Les reprises du moteur RX-81 sont fulgurantes.

Afin de contrecarrer cette tendance au survirage de plus en plus perceptible à mesure qu’augmente le voltage, nous plaçons longitudinalement deux bandes de lest de 1,5 millimètres sur l’arrière du châssis, de part et d’autre du moteur. Dans un souci d’équilibre des masses, nous plaçons un carré de lest en position centrale avant, derrière l’axe de roues. Une rapide vérification nous pousse à ajouter un poil de lest sur l’avant. De retour sur la piste, le résultat ne se fait pas attendre. Sous 16 volts, la Xsara est littéralement collée au sol. Aucune tendance au survirage n’est à signaler. Si bien que l’on finit par sévèrement s’ennuyer, même si le gain de temps se chiffre à plus de quatre dixièmes, avec un meilleur tour en 7'61''. Pour ne pas sombrer dans la lassitude la plus totale, nous augmentons la puissance de la piste de 0,5 volts. La voiture redevient alors plaisante. Si les virages pris à trop haute vitesse sont sanctionnés par un léger travers (travers facilement contrôlable au demeurant), le comportement de l’auto reste logique en toutes circonstances. La régularité de la Xsara est impressionnante, et l’on se prend à attaquer en toute sécurité. Les chronos tombent : meilleur temps en 7'49''. C'est sous 18 volts que les effets du lestage sont les plus perceptibles. Certes, les virages se prennent régulièrement en léger dérapage, mais le couple du vaillant RX-81 permet de contrôler les dérives au gaz. L’on peut alors bénéficier des accélérations phénoménales en toute tranquillité. Fastest lap: 7'23''! A noter malgré tout que, c’est un comble pour un moteur SCX, le frein pourrait être plus mordant. Il s’avère en effet légèrement insuffisant sous pareil voltage. Question consommation en revanche, le moteur de la Xsara est irréprochable, se montrant relativement sobre, avec des valeurs oscillant entre 0,6 et 0,7 ampères suivant les voltages en phase d’accélération.

Tant au niveau esthétique que mécanique, cette Xsara est une réussite.

Conclusion
Peu onéreuse à l’achat et très bien équilibrée d’origine, la Xsara SCX est un modèle de rallye extrêmement agile et plaisant à piloter. Mais contrairement aux WRC de Scalextric, cette Citroën n’est pas une GT équipée d’une carrosserie de rallye. Ne vous attendez donc pas à une vitesse de pointe astronomique…