Fly Slot
Cars: Williams FW07 - GP Italia 1980
"Rupert
Keegan"Reportage
présenté par Bertrand
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2e F1 historique chez
Fly (Slot Cars)
2 bonnes années
déjà que Fly Slot Cars (anciennement Fly !)
nous avait proposé sa première Formule 1, la
March 761 (voir
le test ici) des années 76 / 77. Annoncée
depuis pas mal de temps, la Williams FW07 nous
permet de compléter ce plateau F1 fin 70 /
début 80 avec, je l'espère pour l'avenir, une
Renault F1 Turbo...
Cette version
"Penthouse / Rizla+ / Old Smuggler",
pilotée par Rupert Keegan au Grand Prix d'Italie
en 1980 est la 3e déco de cette Williams; ce
n'est pas franchement la plus connue mais cette
livrée bronze avec des sponsors qui feraient
frémir les censeurs de la protection de
l'enfance :) (heureusement pour nous, Fly ne se
déclare pas fabricant de jouets pour enfants,
mais pour adultes) m'a plus séduite que les 2
précédentes.
Les Fly (Slot
Cars) n'ont jamais été les voitures de circuits
les plus abordables financièrement; destinées
à la fois aux collectionneurs et aux sloters
amateurs de belles voitures, leur prix est
légèrement plus élevé que ce que propose la
concurrence. Personnelllement les Fly m'ont
toujours plu, ce que je regarde d'abord et avant
tout, c'est l'esthétisme, les détails, et la
finition, je suis donc bon client Fly !


Comme à son
habitude, Fly nous gratifie d'un modèle qui ne
souffre de quasiment aucune critique dans le
département apparence et finitions. Des petits
problèmes d'assemblage à la production
apparaissent néanmoins (mais là aussi, nous
sommes habitués); le train avant (mobile - on en
verra les détails plus tard) penche d'un côté,
ainsi que l'aileron arrière. Un petit filet de
moulage est visible sur chaque pneu, un léger
ponçage / rodage le fera disparaître sans aucun
soucis.


Comparativement
à la March 761 cette Williams semble simple au
niveau des détails, et c'est le cas
principalement parce que le moteur est carréné
donc invisible; seuls les échappements, le pont,
et accessoirement les prises d'air pour le
refroidisssement des freins, donnent un peu de
relief à cette voiture. Seulement 3 / 4 ans
d'écart avec la March et nous sommes dans une
configuration très différente (cette Williams
étant très inspirée de la Renault F1 Turbo).

L'habitacle et
le pilote sont finement détaillés,
l'instrumentation numérique a remplacé leurs
prédécesseurs analogiques.

Le
chassis


Le chassis est
fixé à la carrosserie par 4 visses. Il comporte
pas mal de curiosités:
Tout d'abord la
configuration moteur (style FF), légèrement
angulaire et entrainant une transmission à 2
étages; sidewinder tout d'abord sur une couronne
solidaire d'un cardan en angle (rapport 1:1).
Personnellement c'est la première fois que je
voie un tel système et je ne m'aventurerai pas
à faire des suppositions sur les motivations de
Fly pour implémenter cette transmission.
Complexe et curieuse, certes, mais efficace (voir
les essais).
Le train avant
est directionnel et permet aussi un grand
débattement vertical des roues. La direction
n'est pas solidaire du guide, elle répond avec
retard et avec moins d'amplitude que si elle
était solidaire. Là encore une curiosité qui
malheureusement n'apporte pas grand chose comme
on le verra dans les essais...
Le guide est
classique Fly; connexion des cables par oeillets,
et cables guidés (tant bien que mal, l'espace
est très réduit une fois la carroserie montée)
jusqu'au moteur par 2 encoches. Sur mon modèle
(voir la photo) les cables passent d'abord sous
et au dessus de la tringlerie de direction; leur
rigidité et leur alignement imparfait appuient
sur la direction mais plus d'un côté que de
l'autre, la roue gauche étant alors plus basse
que la droite. J'ai donc réorganisé ces fils
pour qu'ils ne gènent plus le train avant,
maintenant aligné et libre.
L'aimant est
placé sous l'axe arrière dans ce qui semblait
être un carter a priori accessible sans
démonter le chassis; erreur ! ce carter est
solidaire du chassis, il faut donc en passer par
un démontage en règle pour accéder à
l'aimant.
En
piste !
ATTENTION
! 0 trace de lubrification, où que ce
soit !!! Faites quelques tours sortie de boîte
si ça vous chante mais procédez rapidement à
une lubrification de toutes les parties mobiles,
notamment l'ensemble de la transmission.
L'aimant
d'origine est puissant (notamment parce que
placé bas), il donne à la voiture des
capacités hors normes et incidemment dangereuses
lorsque la voiture quittera la piste, violement
(je n'ai pas testé mais ça me semble évident)
! La qualité des pneus, le centre de gravité
très bas, et accessoirement la fragilité de la
voiture doivent vous inciter à retirer l'aimant
dès que possible, idéalement après vous être
assuré que la voiture ne doit pas repartir en
SAV chez votre revendeur...
Sans aimant
donc... La voiture est immédiatement surprenante
car différente de ce à quoi je m'attendais,
c'est à dire similaire à la March; là où la
March se montrait très rouleuse, très (trop)
nerveuse, et très (trop) légère en frein, la
Williams est plus facile à controler à basse
vitesse, moins rapide en ligne droite, et
beaucoup plus incisive en freinage. Pas de
mystère ici je pense, inutile d'intervertir les
moteurs, la transmission double de la Williams
"double" (je dis double mais je n'ai
pas mesuré !) les frottement internes; le bruit,
nettement supérieur à celui de la March, est
d'ailleurs révélateur (même s'il a diminué
très largement après lubrification).
Personnellement ce comportement me plait, j'aime
les voitures qui offrent un peu de résistance
mécanique, cela les rend plus facile à
maitriser à basse vitesse et augmente le frein
(on peut facilement diminuer le frein dynamique
avec un petit potentiomètre sur le circuit
frein, mais pas l'inverse !). Evidemment, la
March sera avantagée sur un circuit rapide, il
faudra sans doute baisser un peu le voltage de la
March pour rétablir la parité.
Au chapitre
tenue de route, c'est tout simplement excellent,
en grande partie grace aux superbes pneumatiques
de la voiture; bien qu'ils soient ogivaux
(renflés au centre) donc avec peu de surface de
contact, la qualité de la gomme fait des
miracles; on retrouve cette même gomme sur les
March bien sûr mais aussi sur les Ferrari F40 et
les Ferrari 250LM (pour les voitures que j'ai
essayées). Ces gommes sont les meilleures que
j'ai pues tester sorties de boîte, à peu près
à parité avec les récents pneus de chez Ninco
(Megane ou autres Mustang de la série 1) et une
Racer; je les place donc au dessus des Slot.it
par exemple (certes excellents lorsqu'ils sont
neufs mais perdant de leur qualité avec
l'usure). Bref, vous l'aurez compris, je suis
conquis par la qualité des pneus de la Williams,
et des pneus Fly récents en général ! Par
contre le train avant directionnel est
problématique; il n'apporte rien car les roues
ne tourneront que dans les virages les plus
serrés, le retard de couplage guide / direction
étant trop important. Plus ennuyeux, lorsque le
guide rattrape le retard et vient buter pour
entrainer la direction, la pression à exercer
est importante et le guide ne peut plus tourner
aussi librement qu'il le souhaiterait... le
virage n'est pas fluide il y a parfois des
à-coups perturbants. La solution est simple;
couper le coupleur guide / direction (la petite
butée que vous verrez devant le guide et reliée
à la direction). Ca n'est qu'un petit détail;
Fly a essayé de nous proposer des roues
directionnelles mais le résultat n'est pas
convaincant, une petite intervention chirurgical
minimaliste, invisible et indolore :) résoudra
le problème en 2 minutes.
Conclusion
Fly Slot Cars
est fidèle à la tradition Fly; des voitures de
qualité qui ne rougissent ni dans la vitrine ni
sur la piste mais qu'il faut vérifier et parfois
modifier un peu pour en tirer tout le potentiel.
Ca se limite souvent à peu de choses et le
résultat est gratifiant.
Si les F1
anciennes vous plaisent alors la Williams est un
must
Les
"PLUS" |
Les
"MOINS" |
Comportement
routier excellent
Mécanique surprenante mais efficace
Finitions et détails
Super pneus |
La direction
n'est pas au point
Pas lubrifiée en usine |
***
Fly Slot
Cars: Williams FW07 - GP Italia 1980
"Rupert
Keegan"Reportage
présenté par Bertrand
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