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Du Super GT chez Carrera

Carrera, habitué à nous proposer essentiellement des modèles allemands ou américains, nous amène ici dans le championnat super GT nippon. C'est également un des tous premiers modèles de la gamme 2009 dont le chassis est la 3e révision depuis le début des années 2000, avec une particularité notable, il est annoncé non compatible avec les virages relevés intérieurs (R1) de la marque.

Cette Nissan GT-R de Carrera est imposante, elle est la plus grande parmi les autres voitures Super GT que je possède, comme les Ninco Toyota Supra et Lexus, ou les Scalextric / Quattrox Nissan 350, Honda NSX, Toyota Supra. Les Carrera sont généralement un peu trop volumineuses mais sur leur piste il y a de l'espace !

L'apparence est très agréable avec une peinture, des tampos, et un vernis de très bonne qualité. Notamment l'aspect métal / chromé du toit et de la descente arrière est parfaitement rendu et le résultat est bluffant, on a peine à croire qu'il s'agit de peinture, j'en doute encore ! cela ressemble à du plastique surfacé comme on peut le voir généralement sur les pares-chocs, en mieux... Chapeau !

Ce modèle est correctement détaillé mais comme toujours chez Carrera, inutile de chercher la finesse extrême, on ne trouvera pas par exemple de photo-découpes. Pas d'antenne ou de rétroviseurs souples non plus. Le rendu est néanmoins convaincant, conforme à du bon Carrera et pour un prix très raisonnable

L'intérieur est lui aussi conforme à la production Carrera; tronqué sous les aisselles, le pilote et l'habitacle sont minimalistes. Le large attirail électrique, mécanique et électronique que Carrera met dans ses voitures ne laisse pas de place pour des intérieurs complets. Pour les fans de statique et de vitrine c'est peut-être génant mais si la voiture est destinée à la piste c'est largement suffisant.

Le chassis

4 visses pour fixer le chassis à la carrosserie, plus des ergots d'alignement, la solidarité de l'ensemble est à toute épreuve, par contre on perd en souplesse.

Dernière évolution des chassis Carrera, celui-ci propose 2 changements à noter; 1) il est bas, plus bas que ses prédécesseurs, et Carrera annonce clairement (sur la boîte) que ce chassis n'est pas compatible avec les bankings R1. 2) les aimants sont installés à l'intérieur du chassis, pas faciles d'accès d'ailleurs, il faut donc démonter la voiture pour les retirer ou les ajuster. Ici, clairement, mon avis n'est pas positif, je préférais nettement l'ancien système qui permettait en quelques secondes d'intervenir sur les aimants.

Important cablage électrique et 3 platines électoniques. La "puce" analogique occupe une place importante et peut-être remplacée par la puce digitale. A noter que l'éclairage sur les Carrera est un modèle du genre, en ce sens que les leds s'allument à pleine puissance dès que l'on met un peu de gaz (contrairement à d'autres marques où il faut envoyer beaucoup de volts) et restent allumés en période de freinage; il n'y a donc quasiment aucune extinction des feux même en analogique !

Le moteur, style mabushi mais en position inversée par rapport à une Scalextric par exemple, est estampillé E200, moteur standard Carrera Evo depuis pas mal d'années déjà. Un peu mou et peu coupleux il tourne par contre assez rapidement, donc adapté aux tracés rapides.

La pignonnerie plastique ("bas de gamme" comme aiment la désigner les fans d'alu) est parfaitement ajustée, quasiment inusable, et très silencieuse (spécificité des Carrera)

En piste !

Après vérifications d'usage, lubrication et nettoyage des pneus, la voiture est prête pour 2 séries de tests...

1er essai, intégralement d'origine (donc avec les aimants en place), sur un oval Nascar avec bankings R2 (pas de R1 donc, puisque déconseillés). La voiture est lourde, les aimants dans la bonne moyenne de ce qu'on utilise sur l'oval, le moteur montre d'emblée son manque de reprise mais compense par une vitesse de pointe correcte et un freinage doux, donc au final conforme à ce que l'on peut attendre sur un oval (même si dans la réalité cette voiture n'y va pas :):)) Correctement placée entre Scalextric et Scx par exemple, la Nissan est facile à maitriser, dérape si poussée mais se récupère grace à l'aimant avant qui permet de garder du grip même en drift. Petite inspection au sortir du run, le dessous du spoiler avant révèle quelques traces qui indiquent que la voiture a très légèrement frotté dans les bankings R2, à peine, et de façon imperceptible pendant le run.

Sans-aimant sur une piste typée GT la voiture montre à nouveau que le moteur peine à la reprise mais qu'une fois lancé les performances sont correctes. La tenue de route est honorable, le guide est bien planté dans la rainure, les pneus ont un grip suffisant lorsque la piste est propre mais petit défaut à vérifier, les jantes / pneus ne sont pas parfaitement ronds ce qui produit des petits sautillements perturbants; un passage au banc de rodage des jantes et des pneus permet d'améliorer très largement le comportement. Cette remarque concerne la plupart des voitures équipées de jantes plastiques et Carrera n'est ni plus ni moins concerné que les autres fabricants dans cette gamme de prix, et seules les jantes alu à visser tournent réellement rond sorties de boîte.

Conclusion

Carrera est l'un des fabricants les plus prolifiques en ces temps de crise, ne révise pas ses tarifs à la hausse, et garde une qualité constante voire en amélioration. La Nissan GT-R, proposée depuis 2009, possède un nouveau chassis plus bas et plus plat qui améliore l'aspect général de la voiture tout en abaissant le centre de gravité; je n'aime pas le nouveau système d'aimants mais pour le reste je trouve que Carrera évolue dans le bon sens. A 36 Eur, avec plusieurs décos et d'autres modèles pour compléter un plateau GT attrayant (BMW, Audi, Mercedes) la Nissan GT-R est convaincante.

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